L'entorse articulaire cervicale bénigne se produit en une fraction de seconde. L'articulation est blessée parce que le système musculaire péri-articulaire n'a pas pu protéger l'articulation vertébrale (voir entorses articulaires - modes d'apparition). Par rapport aux contraintes subies, ce sont les ligaments qui ont joué pleinement le rôle de dernier rempart protecteur de l'articulation.
L'ostéopathe respectera très logiquement cette chronologie dans l'abord thérapeutique des différents tissus : il s'adressera prioritairement aux muscles, aux ligaments et enfin à l'articulation elle-même.
Remarque
Dans le concept ostéopathique, ce traitement spécifique de la dysfonction articulaire cervicale fait suite à une approche plus globale de tous les systèmes articulaires de l'organisme.
LES MUSCLES CERVICAUX PERI-ARTICULAIRES
Dans tous les cas de figures, l'ostéopathe aborde les plans musculaires avant de s'adresser directement à l'articulation cervicale elle-même. Ces muscles peuvent être contracturés (dans le cas d'une blessure très récente et encore aigüe) ou fibrosés lorsque la blessure est plus ancienne. Régulièrement, ce seul premier traitement musculaire réalisé au moyen de techniques bien adaptées et appelées « myotensives », permet à l'articulation de retrouver une grande partie de sa mobilité physiologique.
LES LIGAMENTS ET LES ARTICULATIONS
Le traitement des ligaments est intimement lié à celui des articulations. Une fois la rééquilibration musculaire satisfaisante, il est souvent utile de pratiquer une petite manipulation très précise. Elle s'adressera plus spécifiquement à la structure articulaire elle-même. Il existe plusieurs types de manipulations « structurelles » - directes, indirectes, à haute vitesse d'exécution etc. Bien adaptée à chaque cas, cette manipulation aura pour but de rendre la mobilité physiologique des différentes structures articulaires du segment vertébral. Autrement dit, la manipulation supprime tous les barrages qui réduisaient la mobilité articulaire survenue suite au traumatisme (adhérences entre les différents plans de glissements articulaires).
Cette manipulation particulièrement précise est rendue possible par la grande sensibilité de la main de l'ostéopathe qui localisera très exactement l'emplacement de la restriction de la mobilité (voir diagnostic articulaire). Cette précision dans le geste thérapeutique est telle que les forces nécessaires sont extrêmement faibles, limitant ainsi tout risque d'aggravation de la blessure.
« Plus le geste correcteur sera précis, plus faible sera la force utile à la correction »
Cela implique de la part de l'ostéopathe :
• une formation très pointue, non seulement sur le plan théorique mais aussi sur les plans pratique et technique,
• une grande expérience, permettant d'établir avec une précision extrême le diagnostic articulaire et par voie de conséquence d'appliquer le geste technique thérapeutique (la manipulation vertébrale)
EN RESUME
• L'entorse cervicale « bénigne » est très fréquente. Souvent aigüe durant les jours suivants le traumatisme, elle redevient vite asymptomatique. Pourtant, des mois ou des années après cet évènement traumatique, une multitude de symptômes apparaissent.
• Il n'est pas facile de diagnostiquer l'entorse cervicale bénigne par les moyens médicaux classiques. En revanche, les tests de mobilités articulaires cervicaux pratiqués manuellement, ne peuvent laisser aucun doute sur l'origine traumatique de la blessure cervicale.
• Le traitement de l'entorse cervicale bénigne proposé par les ostéopathes est une réponse logique : traitement mécanique pour traiter une pathologie d'origine exclusivement mécanique. Les outils utilisés sont variables mais toujours adaptés à la situation du patient : ils ont en commun leur précision, leur innocuité, et leur efficacité !
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